Lors de sa création en 1913 par le capitaine Alberto Graça, le musée était installé dans une dépendance de l'école voisine, dénommée au temps colonial "9 octobre" (aujourd'hui l'école secondaire Josina Machel), il fut transféré quelques années après à la Vila Joia, à proximité du jardin Tunduru...mais ce n'est qu'en 1928 qu'il fut installé dans l'élégant édifice de style pseudo-manuelin, situé sur la Place des Découvertes (aujourd'hui place Travessia do Zambeze), comme musée provincial. Il n'acquit son statut de musée dépendant de l'Institut de Recherche scientifique de Mozambique qu'en 1959. Au moment de l'indépendance, ce musée avait vocation d'être un pôle de recherche régional sur la faune en maintenant des collections de référence sur la faune, tant terrestre que maritime. Mais 42 ans après, le visiteur non prévenu serait déconcerté par la décrépitude du lieu. Rien n'a changé sur le plan muséographique et le bâtiment a subit les ravages du temps : infiltrations et humidité ne contribuent pas à la préservation des animaux empaillés. Il faut reconnaître que la scénographie centrale, représentant de manière dramatisée, l'écosystème des savanes africaines, où l'on voit les prédateurs - lions, guépards, léopards s'acharner sur leurs proies, parmis les antilopes, gazelles, impalas et girafes, ne manque pas d'intérêt. Pièce rare : une collection d'embryons et foetus d'éléphants...intéressante monstration d'une gestation de 20 mois. Sinon, sur les galeries supérieures et les salles annexes, la faune maritine, poissons et invertébrés, ainsi quz serpents et reptiles sont visibles en vitrines et bocaux...mais le tout - particulièrement les collections d'insectes - est sérieusement menacé...et l'on a peine à voir les papillons aux ailes défraichies, les coléoptères lentement ravagés par les moisissures ou les acariens ... Des efforts sont cependant consentis pour tenter de préserver ce patrimoine et une association des amis du musée s'est constitué. Les bâtiments recèlent aussi quelques collections ethnographiques : on peut y voir les masques traditionnels des Makondes, et des objets usuels des différentes cultures mozambicaines. Mais ici encore, la didactique laisse à désirer... on est loin de l'ethnographie actuelle.
Le musée a fêté en 2013 son centenaire : c'est l'occasion d'un blog tenu par Venda Muhumane
quelques photos :
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