mercredi 11 mars 2015

Béguinage à Courtrai

Les béguinages en Flandre constituent un patrimoine architectural et historique du plus haut intérêt, et aujourd'hui considéré par l'UNESCO comme Patrimoine mondial. Ces ensembles de bâtiments intégrés et construits autour d'une cour arborée abritaient des communautés religieuses, les Béguines, qui bien que laïques vivaient selon des règles monastiques, tout en ne prononçant pas les voeux. Autogérant leur vie pieuse, pratiquant la charité, mais vivant de leur travail tout en bénéficiant de dons, les Béguines concrétisant une forme d'émancipation féminine, hors de la tutelle écclésiastique, qui n'allaient pas sans inquiéter le clergé et les ordres séculiers au point que leur piété n'empêcha pas les persécutions.


Au concile de Mayence (1233), l’inquisiteur Conrad de Marbourg les dénonça et, soupçonnées d'hérésie - Marguerite Porete fut condamnée au bûcher et son oeuvre,  Le Miroir des âmes simples, mis à l'index et brûlé - les Béguines se virent contraintes à des règles strictes et à plusieurs interdictions professionnelles imposées par des corporations d'artisans inquiets de la concurrence économique qu'elles présentaient. En Flandre, les béguinages survécurent jusqu'à époque contemporaine, les communautés déclinant progressivement. C'est à Courtrai que s'éteint, en 2013, la dernière des Béguines. Le béguinage Sainte-Élisabeth (Begijnhof Sint-Elisabeth) de Courtrai a été fondé en 1238 par la comtesse de Flandre Jeanne de Constantinople. Les 41 maisonnettes actuelles, toutes blanchies à la chaux, datent du XVIIe siècle. Le béguinage possède la particularité d’avoir été construit tout près du centre de la ville.
  











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire