jeudi 17 novembre 2016

séjour sarde (5) - olives

La cueillette des olives étaient un des buts du voyage... cela se passe à Siris, petite localité située au pied du mont Arci, à 12 km de Alès, lieu de naissance de Antonio Gramsci. D'après mes souvenirs (les chiffres sont approximatifs) : quelque 100 kg d'olives furent récoltées sur 25 arbres environs, récolte très médiocre, en raison de la chaleur et de la sécheresse (près de 33°C en fin octobre, et 20-25°C en début novembre) ...est-ce un indice supplémentaire du réchauffement climatique. Mais heureusement, le rendement en huile fut bon, voire très bon : environ 26 litres (+/- 24 kg). 






Les olives sont cueillies à la main, aidée d'un rateau, ou d'une perche rotative et recueillies au sol sur un filet. Après nettoyage des brindilles et feuilles et élimination des olives desséchées, elles sont pressées mécaniquement par une entreprise ou une coopérative locale. 




 




mercredi 16 novembre 2016

séjour Sarde (4) - ruralité

Bien que modernisée, la Sardaigne reste enracinée dans les traditions issues du monde rural... à Aritzo, quelques lieux et objets témoins d'un passé pas si lointain.







 

séjour sarde (3) - Aritzo - mémoire de l'Inquisition


Aritzo comporte divers  sites historiques comme la "prison espagnole"  édifiée au 16e S où sévissait l'Inquisition. La prison espagnole témoigne de l'architecture rurale ancienne : elle renferme un petit musée de l'inquisition où l'on trouve quelques objets évoquant la sorcellerie, les cellules de prisonnier-e-s et une salle d'interrogatoire où l'on pratiquait la torture par l'estrapade, le feu, ou l'eau... des reproductions de gravures ou peintures de Goya ornent les murs.



le supplice de l'eau consistait à faire ingurgiter de force 6 à 12 litres d'eau, selon la gravité des accusations.

Ci dessous, la chasuble dont étaient affublés les hérétiques lors de processions expiatoires.













l'estrapade consiste à suspendre le supplicié par les poignets - attachés sur le dos - à une poulie, et à relâcher par à-coups de manière à disloquer les articulations.
Cette trappe donne sur la cellule des hommes, on y donnait par cette voie la nourriture et l'eau

Cellule de détenue, des chambrettes avec vue, au premier étage, jouxtant la salle d'interrogatoire.

Après l'occupation espagnole, au 18e S, ces lieux servirent à la détention de soldats français, capturés en 1793 lors d'une tentative de débarquement par Napoléon.

ci-dessous, une chouette effraie et un crane de bouc... le diable n'est pas loin.









mardi 15 novembre 2016

séjour sarde (2) - Aritzo

Les rues d'Aritzo se prêtent certainement à la photo "touristique" au pittoresque de convention : ruelles étroites, traces d'une ruralité vétuste, visages épanouis et ensoleillés... mais le regard que je porte ici rejoint celui de la street photography qui dévoilent un entrelacement étroit entre tradition et modernité.   Certains étals offrent ce que la mondialisation peut offrir : objets utilitaires, vêtements, jouets et outils produits en extrême-orient mais ce n'est certes pas la majorité : l'économie locale et sarde est encore largement valorisée et les produits du cru ne s'adressent pas qu'aux touristes. Si l'on vient de toute la Sardaigne, les touristes étrangers sont peu nombreux en cette saison. 









L'Hôtel Castello, en arrière plan, héberge actuellement des réfugiés africains, placés par le gouvernement italien, en attendant une hypothétique régularisation.


séjour sarde

Dix jours en Sardaigne, avec au programme, la cueillette des olives, quelques visites touristiques et des promenades dans la région du mont Arcis... ce-dessous, le marché annuel aux châtaignes, la Sagra delle castagne, qui se tiens le dernier dimanche d'octobre à Aritzo. Certains disent que le nom de ce village, situé au coeur de la Sardaigne, vient du sarde "aritzu", hérisson, qui désigne aussi le bogue de la châtaigne...mais le linguiste français Michel Morvan propose le basque (h)aritz "chêne" pour expliquer l'origine d'Aritzo (1). En effet, de nombreux chênes peuplent les forêts avoisinantes.




Le village est célèbre pour sa production de châtaignes, qui constituait la base de l'économie de la région. L’artisanat en bois de châtaignier représente aujourd’hui une importante activité de ce village de montagne, célèbre aussi pour ses coffres nuptiaux, richement ouvragés, qui contenaient le trousseau offert à l'occasion des mariages....Jadis on commercialisait aussi...le neige. Denrée précieuse en un temps où les frigos n'existaient pas. La neige, récoltée en hiver, était conservée dans des caisses remplies de pailles, conservée dans les "maisons de neige" (domos de nie) et vendue en été.

Je présente quelques photos du marché de la châtaigne... outre des châtaignes, on y vend toute la production artisanale locale, ébenisterie, sculpture sur bois, ferronnerie mais surtout les excellents fromages et charcuteries de la région.