mardi 15 novembre 2016

séjour sarde

Dix jours en Sardaigne, avec au programme, la cueillette des olives, quelques visites touristiques et des promenades dans la région du mont Arcis... ce-dessous, le marché annuel aux châtaignes, la Sagra delle castagne, qui se tiens le dernier dimanche d'octobre à Aritzo. Certains disent que le nom de ce village, situé au coeur de la Sardaigne, vient du sarde "aritzu", hérisson, qui désigne aussi le bogue de la châtaigne...mais le linguiste français Michel Morvan propose le basque (h)aritz "chêne" pour expliquer l'origine d'Aritzo (1). En effet, de nombreux chênes peuplent les forêts avoisinantes.




Le village est célèbre pour sa production de châtaignes, qui constituait la base de l'économie de la région. L’artisanat en bois de châtaignier représente aujourd’hui une importante activité de ce village de montagne, célèbre aussi pour ses coffres nuptiaux, richement ouvragés, qui contenaient le trousseau offert à l'occasion des mariages....Jadis on commercialisait aussi...le neige. Denrée précieuse en un temps où les frigos n'existaient pas. La neige, récoltée en hiver, était conservée dans des caisses remplies de pailles, conservée dans les "maisons de neige" (domos de nie) et vendue en été.

Je présente quelques photos du marché de la châtaigne... outre des châtaignes, on y vend toute la production artisanale locale, ébenisterie, sculpture sur bois, ferronnerie mais surtout les excellents fromages et charcuteries de la région.

  
 
 
 
 

 


 




mardi 4 octobre 2016

street photography à Bruxelles



Quelques "street photo", traduisons, photos de rues, à Bruxelles... le genre consiste à saisir la vie humaine dans l'espace public.




On y cherche la prise de vue sur le vif, près du sujet, en immersion dans l'événement. Si beaucoup de street photographer adoptent une approche formaliste, soignant la composition, jouant des contrastes ombres/lumières, exploitant la géométrie du lieu, d'autres s'en tiennent à une vision plus documentaire, attentifs aux micro-événements de la vie quotidienne. Une des difficultés du débutant dans ce genre est de gérer le stress lorsqu'on photographie des inconnus. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les réactions négatives sont rares. Certes, chacun peut revendiquer son "droit à l'image" pour s'opposer à la diffusion d'un photo, mais la photographie dans l'espace public reste une activité tout à fait licite.




























Pour se former à la street photography on pourra consulter ce guide ultime du débutant : the Ultimade Beginner's Guide to Street photography, par Erik Kim : le site regorge de conseils, et fait le lien vers plusieurs cours (vidéo sur youtube)... le tout est cependant en anglais.
Bernard Jolivalt consacre un blog à la photo de rue...de nombreux liens permettent de se rendre compte de la diversité des styles et de la qualité des auteurs. Il a consacré un article aux problèmes juridiques posés par la photo de rue.
Enfin, Bruxelles a son Festival de la photo de rue... the Brussels Street Photography Festival : expositions, concours, et ateliers sont prévus... Des prix seront décernés par un jury mais le public peut aussi voter ici (individuels Bruxelles) et là (individuels international)




dimanche 2 octobre 2016

nuit blanche...

Une nuit blanche un peu pluvieuse ce 1er octobre... cela se passait au "quartier européen", territoire eurocratique de Bruxelles. Au menu, plusieurs dizaines de performances et spectacles interactifs, ou participatif. Il fut impossible de parcourir l'ensemble de ces activités réparties sur un espace relativement large...    en voici cependant quelques unes...

le plasticien et chorégraphe belge Tuur Marinus, avec des élèves de l'école d'art anversoise Artesis Plantijn, présente Still Animals au Musée des Sciences naturelles. Cette performance évoque l'animalité humaine, à travers une chorégraphie figée, ralentie, muséifiée où les danseuses se livrent, soutenues par des partenaires plongés dans l'obscurité, à des mouvements ralentis - courses, nage, reptations - faisant écho à la posture figée pour l'éternité des dinosaures fossilisés.




























Création de :such: A Tape End utilise la bande magnétique comme matériau plastique et sonore. Une composition électroacoustique est préenregistrée sur une bande qui défile entre des magnétophones réparties dans un espace scénique englobant la salle. L'installation peut être conçue de manière à ce que le spectateur puisse déambuler dans l'enchevêtrement des bandes magnétiques, ici le dispositif, contraint par la salle de spectacle du lycée Jacqmain, est plutôt celui d'une salle de concert : magnétophones disposés sur une scène, piano et magnétophone sur un espace latérial, public sagement assis sur leurs sièges... on se laisse bercer par une ambiance électroacoustique faite de raclements, de vagues sonores, de glissements rocailleux et de drones bruissants.





L'actualité plutôt sombre a dû inspirer les organisateurs de cette nuit blanche qui m'a semblé peu festive : en toile de fond, l'ambiance sécuritaire, mais aussi le drame omniprésent des réfugiés. 

Performance de rue : un groupe de "réfugiés" munis de leur gilet de sauvetage errent en rue, tels des zombies. Installations éparses : les chaussures, isolées, emplies de sable et portant en bannière un petit drapeau rappelant d'une phrase le drame humain qui se déroule, dans une indifférence coupable, à Calais. Ailleurs, un artiste plasticien, de nationalité palestinienne, originaire de Gaza, évoque la censure dont il fait l'objet et la résistance qu'il oppose en reproduisant, avec des variantes subtiles et ironique, l'oeuvre interdite.


 

Gyrotope sculpte l'espace en utilisant des éléments éphémères et intangibles – la lumière et le son – pour formaliser une expérience basée sur la perception du mouvement. L'oeuvre est située ici sur l'esplanade du Parlement européen. 

 








mercredi 28 septembre 2016

Déconstruction

Les bâtiments d'une grande banque bruxelloise sont en cours de démolition...vues d'une déconstruction qui pourraient être celle d'un vestige antique : la poésie des ruines à l'heure de la post-modernité urbaine.







dimanche 18 septembre 2016

sans voiture et musique au balcon

Forest était particulièrement animé ce dimanche "sans voiture", vélo et skates envahirent les rues, tandis que des musiciens se donnaient à coeur joie sur les balcon... petite promenade photographique.









mardi 6 septembre 2016

au palais

 Le Palais royal à Bruxelles peut être visité, en été du moins... l'occasion de jouer les touristes et d'admirer l'oeuvre coléoptérique de Jan Fabre..

le Palais, construit entre 1815 et 1829 par trois architectes, Ghislain-Joseph Henry, Charles Vander Straeten et Tilman-François Suys, était initialement destiné au roi Guillaume 1er des Pays-Bas. Le palais, propriété de l'Etat, passa à la Belgique lors de la révolution de 1830. Son architecture ne correspondait pas à son état actuel.

Léopold 1er, le premier monarque, s'accommoda de ces bâtiments mais son successeur Léopold II avait d'autres ambitions : il fit racheter l'hôtel Bellevue, à proximité, et réaménager le palais par l'architecte pour lui conférer le prestige adéquat à une nation en pleine expansion économique et coloniale. Les transformations achevées en 1909, le Palais resta dans cet état jusqu'au règne de Albert II durant lequel la reine Paola a entrepris un vaste programme de rénovation et de valorisation des demeures royales y intégrant des oeuvres d'art contemporain 

 



 le bureau à cylindre du roi Albert 1er



Jan Fabre a installé dans la salle des Glaces une oeuvre d'art intitulée "le jardin des plaisirs" (the Heaven of Delights) constituée d'élytres d'un coléoptère aux couleurs iridescentes