dimanche 2 octobre 2016

nuit blanche...

Une nuit blanche un peu pluvieuse ce 1er octobre... cela se passait au "quartier européen", territoire eurocratique de Bruxelles. Au menu, plusieurs dizaines de performances et spectacles interactifs, ou participatif. Il fut impossible de parcourir l'ensemble de ces activités réparties sur un espace relativement large...    en voici cependant quelques unes...

le plasticien et chorégraphe belge Tuur Marinus, avec des élèves de l'école d'art anversoise Artesis Plantijn, présente Still Animals au Musée des Sciences naturelles. Cette performance évoque l'animalité humaine, à travers une chorégraphie figée, ralentie, muséifiée où les danseuses se livrent, soutenues par des partenaires plongés dans l'obscurité, à des mouvements ralentis - courses, nage, reptations - faisant écho à la posture figée pour l'éternité des dinosaures fossilisés.




























Création de :such: A Tape End utilise la bande magnétique comme matériau plastique et sonore. Une composition électroacoustique est préenregistrée sur une bande qui défile entre des magnétophones réparties dans un espace scénique englobant la salle. L'installation peut être conçue de manière à ce que le spectateur puisse déambuler dans l'enchevêtrement des bandes magnétiques, ici le dispositif, contraint par la salle de spectacle du lycée Jacqmain, est plutôt celui d'une salle de concert : magnétophones disposés sur une scène, piano et magnétophone sur un espace latérial, public sagement assis sur leurs sièges... on se laisse bercer par une ambiance électroacoustique faite de raclements, de vagues sonores, de glissements rocailleux et de drones bruissants.





L'actualité plutôt sombre a dû inspirer les organisateurs de cette nuit blanche qui m'a semblé peu festive : en toile de fond, l'ambiance sécuritaire, mais aussi le drame omniprésent des réfugiés. 

Performance de rue : un groupe de "réfugiés" munis de leur gilet de sauvetage errent en rue, tels des zombies. Installations éparses : les chaussures, isolées, emplies de sable et portant en bannière un petit drapeau rappelant d'une phrase le drame humain qui se déroule, dans une indifférence coupable, à Calais. Ailleurs, un artiste plasticien, de nationalité palestinienne, originaire de Gaza, évoque la censure dont il fait l'objet et la résistance qu'il oppose en reproduisant, avec des variantes subtiles et ironique, l'oeuvre interdite.


 

Gyrotope sculpte l'espace en utilisant des éléments éphémères et intangibles – la lumière et le son – pour formaliser une expérience basée sur la perception du mouvement. L'oeuvre est située ici sur l'esplanade du Parlement européen. 

 








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